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Actions citoyennes : Les journalistes débattent sur leur implication

Réunis autour d’un séminaire sur leur responsabilité dans la société, les journalistes ont profité pour faire une auto-autopsie de leur fonctionnement.

Le journaliste est un acteur incontournable de la société. Ce message a été ressassé aux journalistes, réunis ce mercredi 17 mai 2017 à Douala. Ils sont venus de plusieurs régions, à la faveur de l’atelier d’échange sur le journalisme citoyen. Thème : «La presse comme pilier de renforcement de la démocratie». Les Hommes de la plume qui ont déjà roulé leurs bosses ont saisi l’occasion pour conseiller les cadets. «Le journaliste citoyen est celui qui exerce son métier dans le but de promouvoir le bien-être de la société dans laquelle il se trouve. Il participe à la gestion de la cité», a relevé le doyen Jean-Baptiste Sipa.
Le coordonnateur de l’ONG Article 55 a aussi prié ses jeunes confrères à l’investigation. «Il faut investiguer, a martelé Jean-Baptiste Sipa. Quand on est bon journaliste, on est un instrument de la société. Quand vous dites la vérité dans la politesse, le respect, on a de la difficulté à se saisir de vous. Les Camerounais sont très patients avec nous parce que ce que je lis, vois, écoute tous les jours entraînerait chaque jour l’emprisonnement d’un journaliste, dans ce pays où on ne veut pas dépénaliser les délits de presse.» Il y a par contre des situations où le journaliste citoyen doit ranger sa plume, notamment si sa liberté d’exercice est danger. «Le journaliste citoyen n’a pas le droit de risquer sa soustraction de la société. Quand vous avez la jouissance de la parole publique, vous n’avez pas le droit de dire n’importe quoi.» Prince Ngomba Endeley va utiliser ses expériences de trente ans de carrière pour interpeller les confrères sur la «véracité et l’équilibre de l’information» en toute circonstance.
Du haut de ses vingt ans de métier, Elisabeth Benkam est à même d’affirmer qu’un journaliste citoyen «ne doit pas être à l’origine des guerres, des haines qui vont diviser la société. Nous devons rendre compte de ce qu’on a entendu, vu.» Pour Gustave Azebaze, ancien président du Syndicat national des journalistes du Cameroun, «le journaliste citoyen est celui qui donne les faits.» Et de conseiller : «Ne soyez pas insultant, maîtriser les notions de droit.» L’atelier organisé par l’Ong Un Monde Avenir entrait dans le cadre du projet Incred (initiative citoyenne pour le renforcement de la démocratie), soutenu et financé par l’Union européenne. L’objectif a été atteint car il était question de faire comprendre aux journalistes que les «médias citoyens doivent cultiver l’esprit critique, promouvoir la diversité, multiplier les approches transversales. Les médias citoyens ne sont pas ceux qui soutiennent le gouvernement et ses dérives. Que non !» a soutenu Philippe Nanga, Coordonnateur de l’Ong.
Valgadine TONGA
 

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