DROIT À L’INFORMATION : LES SOURDS EXIGENT L’INTERPRÉTATION DES JOURNAUX TÉLÉVISÉS
Ils l’ont manifesté le 27 septembre 2019 à Douala à l’ occasion de la célébration de la journée internationale de la surdité.
Pancartes à main, chaussures bien lassées et cheveux bien coiffés, Près d’une centaines d’enfants malentendants issus des différentes écoles des sourds de Douala ont pris part à la marche de sensibilisation organisée par l’Association l’œil et la main en partenariat avec l’école des sourds de Bilongue (CAFDA) et Centre de Rééducation Des Enfants Sourds-CRES (CRES). Vêtus des tenues de sport représentant leur établissement, ils ont choisit les banderoles et les pancartes pour faire passer le message. Droit à la langue de signe pour tous,tel est le thème choisit pour cette marche de sensibilisation. Ils disent Non à la discrimination, Oui pour l’inclusion avec la langue des signes car tous les enfants sourds ont aussi droit à l’éducation et à être pris en compte dans les politiques publiques.
«Nous avons une école des sourds à Bilongue, une à New bell, une à Bonamoussadi et une autre à Bonaberi mais nous avons très peux d’enseignants parce que ces institutions sont privées et ne disposent pas de ressources pour prendre en charge tous les enseignants », s’indigne Dimitri Fokou, président de l’association Œil et la main basé à Bilongue. Jeune leader d’association qui se bat au quotidien pour la prise en compte des enfants soufrant de déficient auditif.
Pour ce leader, il n’existe pas de mesures d’accompagnement spécifique aux sourds ou alors elles ne sont pas mises en application. « Le gouvernement globalise ces mesures en prônant l’éducation inclusive et la formation des éducateurs spécialisés. Cependant, ces mesures peines à se développer » ajoute t-’il. Ces jeunes ont donc profité de cette journée ou ils sont célébré, pour émettre certains souhaits. Entre autres, la nationalisation de la langue des signes, la formation à des coûts réduits des enseignants spécialisés, la formation des interprètes en langue de signes, l’interprétation des journaux télévisés et la mise en place des programmes TV adaptés aux personnes sourdes pour ne citer que ceux-ci.
Le cri de détresse des sourds est donc lancé, tout en espérant qu’il ne retombera pas dans les oreilles de leurs semblables
Aïchetou MAKOUET