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Echéances électorales 2018 : Elecam et ses manquements
C’est dans le cardre du projet SIMO Jeunes ( suivre informer et mobiliser les Jeunes ) soutenu par l’ambassade des USA que s’est tenu le mardi 13 février 2018 au siège de L’ONG Un Monde Avenir une conférence de presse sur le procesus électoral.
Selon des organisations de la société civile, Elecam souffre d’un matériel défaillant. Gros handicap pour l’enrôlement des électeurs.
Les échéances électorales de 2018 se font pressantes. L’Election’s Cameroon (Elecam), organe chargé de l’organisation des élections est au four et au moulin. Il vise 8millions d’inscrits sur les listes électorales. Une projection qui relève de l’impossible, selon quelques organisations de la société civile. Article 55, Dynamique citoyenne, Wilf Cameroun, Un Monde Avenir (1MA) étaient devant la presse ce mardi 13 février 2018, au siège de 1MA à Douala. «Nous faisons les descentes depuis quelque temps pour voir ce qui se passe sur le terrain, non seulement dans la région du Littoral, mais dans les autres régions où nous avons des points focaux. Le constat que nous avons fait c’est qu’ Elecam n’est pas matériellement apte à réussir sa mission, celle d’inscrire massivement les Camerounais», ponctue le coordonnateur d’1MA, Philippe Nanga. Qui poursuit, «j’ai cru avoir lu qu’ils ambitionnaient d’inscrire 8millions de personnes, ce qui est déjà insuffisant pour nous parce que le potentiel électoral est autour de 12millions. Placer son objectif à 8 millions nous pose déjà un problème, mais même ces 8 millions, Elecam n’est pas capable de le faire au vu du niveau actuel de leur matériel.»
Il est donc là le problème, la logistique. «Nous avons constaté qu’Elecam a actuellement des kits qui sont vétustes parce que ça fait cinq à six ans qu’ils existent, confie Philippe Nanga. Ils n’arrivent plus à être opérationnels. C’est devenu lent, ça plante tout le temps, et c’est insuffisant. Elecam se retrouve face à un obstacle majeur qui est l’incapacité à inscrire les Camerounais. Nous avons eu des campagnes où nous avons appelé Elecam pour venir inscrire les gens. Mais Elecam nous a fait savoir qu’ils n’ont pas de kits. Quand bien même ils viennent, c’est à nous de leur donner certains matériels comme les chaises.» Elecam en lui-même n’est pas le problème. Pour ces Osc, c’est l’Etat qui serait en tort car il «ne veut pas lui donner les moyens de fonctionner». «Nous interpellons Elecam parce qu’elle manque de cohérence. Il faut qu’il modifie leur communication, parce que dire qu’ils ont l’ambition d’enrôler 8millions c’est, se faire complice du gouvernement qui refuse de leur donner les moyens.»
Selon Jean-Baptiste Sipa, coordonnateur d’Article 55, «Elecam a un problème de fond. C’est qu’il n’est pas indépendant. Elecam doit être autonome sur le plan financier, politique et administratif». La rencontre a aussi permis aux Osc de présenter leur Code électoral alternatif. Point focal de Dynamique citoyenne dans le Littoral, Alvisse Zego souteint que ledit code : «s’est basé sur les reproches faits soit par les partis politiques de l’opposition, par le Rdpc, soit par des citoyens Camerounais, soit par les organisations de la société civile, par rapport au code actuel qui est en vigueur. Nous avons donc pris toutes ces propositions, et nous avons pris des consultants qui sont partis de ces documents de base pour élaborer un code électoral consensuel.» Ce document se trouve déjà à la présidence, au premier ministère, chez les gouverneurs, les préfets, les délégués régionaux d’Elecam…
Valgadine TONGA