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Crise anglophone : John Fru Ndi tire la sonnette d’alarme

Dans une lettre ouverte du 13 janvier 2019, le Président du parti de l’opposition le Social Demcratic Front (Sdf) réitère au Président de la République l’urgence d’un dialogue inclusif au sujet de la crise du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun.

« La rapide détérioration de la situation dans les deux régions d’expression anglaise justifie qu’une fois encore, j’attire votre attention sur la nécessité d’une prompte action de dialogue au sujet de la crise anglophone », déclare John Frun Ndi dans sa dernière lettre datant du dimanche 13 janvier 2019 au chef de l’Etat. Il décrit le drame que vivent les populations de ces régions : «chaque jour qui passe, un innocent Camerounais meurt, une femme perd son mari, les gens abandonnent leurs affaires, les agriculteurs ne peuvent plus ni planter ni récolter puisque tous leurs outils de travail ont été saisis et les villageois sont en fuite. Une telle situation préfigure d’un avenir de faim, de malnutrition, de sous-alimentation et de désespoir. » 

 Le « Chairman » comme l’ont surnommé ses concitoyens propose une fois de plus son aide au Président de la République afin qu’ils  puissent ensemble contribuer au retour à la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Pour lui, « un dialogue franc n’est pas un signe de faiblesse, mais une opportunité à nous offerte pour recommencer et œuvrer ensemble vers un Cameroun véritablement uni. » Il demande au président de donner une chance au dialogue pour l’intérêt supérieur de l’héritage de « nos pères » de la Réunification.

Il est revenu sur l’inefficacité des mesures prises jusqu’ici par le Président de la République. Au lieu d’apporter des solutions, elles ont plutôt été une aubaine pour certains hommes du gouvernement pour amasser beaucoup d’argent et laisser perpétrer le mal. Il  fait comprendre au chef de L’Etat qu’ « aucun pays au monde n’a jamais gagné une guerre contre son propre peuple. La mort de n’importe quel Camerounais, fût-il militaire ou civil [lui fait] personnellement de la peine, car c’est une perte pour la Nation ».

Il appelle enfin le Président à pardonner tous ceux qui ont été arrêtés depuis  le début de cette crise. « Le Nigeria a été capable de dialoguer pour panser les plaies de la guerre civile en pardonnant à Ojukwu et en le réinstallant dans ses fonctions. Vous-même avez été capable de pardonner Bello Bouba Maigari, Issa Tchiroma, Daïkolé Daïssala entre autres pour le coup d’état avorté qui a failli vous faire perdre la vie. Aujourd’hui, tous ces gens sont ministres dans votre gouvernement. Autant de preuves éloquentes que vous êtes capable de clémence et du pardon! », dit-il.

Aïchetou MAKOUET

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