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Santé publique : Zéro tabac en novembre

imagesLe défi que se lance annuellement des étudiants Français  a pour but de court-circuiter l’action nocive de l’industrie du tabac.
«Mois sans tabac : En novembre on arrête ensemble ?» En posant cette question, la fédération des associations étudiantes de France espère une réponse positive. La Fage est consciente que l’industrie du tabac recrute de plus chez les élèves et les étudiants.  «La lutte contre le tabac est donc un réel enjeu de santé publique, d’autant plus auprès des jeunes, car comme nous l’avons vu précédemment, les fabricants du tabac ciblent directement les jeunes, confesse la Fage. Comme l’indique l’OMS (Organisation mondiale pour la santé), la consommation de tabac ne ressemble pas à d’autres menaces sur la santé mondiale. Les maladies infectieuses n’emploient pas des sociétés multinationales de relations publiques. Il n’existe pas de groupes de façade pour promouvoir la propagation du choléra. Les moustiques n’ont pas de lobbyistes à leur service. Le tabac est une maladie contagieuse. La contamination passe par la publicité et le parrainage».
Les étudiants, fumeurs et non fumeurs seront donc amenés à rencontrer bénévolement d’autres jeunes pour sensibiliser sur les méfaits du tabac, notamment la consommation de la cigarette. Selon l’Oms, la cigarette est la forme de consommation du tabac la plus fréquente chez les jeunes. Moi(s) sans tabac, propose surtout à tous les fumeurs d’arrêter pendant un mois avec le soutien de leurs proches. La Fage estime qu’au-delà, les chances d’arrêter définitivement sont multipliées par 5.  Les Camerounais gagneraient à imiter pareille initiative. L’Enquête globale sur le tabagisme chez les jeunes (GYTS) âgés de 13 à 15 ans a été réalisée au Cameroun en 2014. Il ressort que 10,1% des jeunes âgés entre 13 et 15 ans utilisent des produits du tabac. 16,1% d’élèves qui ont déjà essayé de fumer ont expérimenté leur première cigarette avant 7 ans ; 26,8% entre 8 et 9 ans ; 22,8% à l’âge de 10 ou 11 ans. 45,2% de ces jeunes fumeurs présentent des signes de dépendance.
L’industrie du tabac au Cameroun n’a pas besoin de trop d’efforts ou d’imagination pour conquérir sa cible. Avec des parents ou un entourage fumeur, des films ou clips où les idoles des jeunes fument comme des cheminées…le tour est joué. L’étude suscitée relève que 28,5% des jeunes sont exposés à la fumée de tabac dans leurs domiciles ; 42,1% des jeunes sont exposés à la fumée de tabac dans les lieux publics ; 25,1% des jeunes ont observé des personnes fumer dans l’enceinte des établissements scolaires. Il faut aussi souligner que 100% des écoles enquêtées ont dans leurs environs des épiceries vendant des cigarettes à l’unité. La publicité des sociétés de fabrication de tabac, les ventes de cigarettes devant les établissements scolaires, la non limitation de l’âge des
consommateurs de tabac n’est pas pour servir les jeunes. L’étude note à propos que 57, 4% des jeunes fumeurs achètent leurs cigarettes dans les magasins d’approvisionnement, les kiosques et chez les vendeurs ambulants. Plus de 8 fumeurs sur 10 veulent arrêter, mais le mal est déjà profond. Seulement 67,1%  des élèves sont en faveur de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. C’est dire qu’il s’agit d’un réel problème de santé public. La Convention Cadre de l’Organisation mondiale de la Santé pour la Lutte Anti Tabac (CCLAT) pense justement que la lutte contre le tabagisme doit commencer dans les écoles.
Valgadine TONGA

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